ASTUCE 1 : REPÉRER LA NAGEOIRE DORSALE DISTINCTIVE
La nageoire dorsale de l’orque est son trait le plus reconnaissable. Chez les mâles adultes, elle peut atteindre 1,8 mètre de hauteur, avec une forme triangulaire distinctive ressemblant à une voile.
Cette caractéristique joue un rôle crucial dans la thermorégulation et la stabilité de l’animal en mouvement.
Les différences entre mâles et femelles sont marquées : la nageoire des mâles est plus grande et droite, tandis que celle des femelles, ne dépassant généralement pas 90 cm, est plus petite et légèrement incurvée vers l’arrière.
Ce dimorphisme sexuel permet aux observateurs avertis d’identifier rapidement le sexe des orques en mer.
ASTUCE 2 : OBSERVER LE MOTIF DE COLORATION NOIR ET BLANC
Le contraste saisissant entre le noir profond et le blanc éclatant de la peau des orques est leur signature visuelle.
Le « masque » blanc autour des yeux, appelé « eye patch », s’étend de la mâchoire à l’arrière de l’œil. Chaque orque possède un motif unique, comparable à une empreinte digitale humaine.
La « selle », une tache blanche située juste derrière la nageoire dorsale, est une autre marque distinctive. Sa forme et sa taille varient selon les individus et les populations.
Cette zone de pigmentation claire joue un rôle essentiel dans le camouflage, brisant la silhouette de l’animal vue du dessous et le rendant moins visible pour ses proies.
ASTUCE 3 : ANALYSER LES COMPORTEMENTS DE SURFACE
Les orques sont connues pour leurs techniques de chasse sophistiquées.
L’échouage volontaire, observé chez certaines populations comme celles de Patagonie, consiste à s’élancer sur les plages pour capturer des proies.
Cette pratique, transmise culturellement, illustre l’intelligence et l’adaptabilité de ces prédateurs marins.
Le « spy-hopping » est une technique d’observation où l’orque se dresse verticalement hors de l’eau. Ce comportement lui permet de repérer ses proies ou d’évaluer son environnement. Il n’est pas rare d’observer plusieurs individus pratiquer le spy-hopping simultanément.
Les schémas respiratoires des orques sont caractéristiques. Elles remontent à la surface toutes les 20 secondes en activité, mais peuvent plonger jusqu’à 15 minutes.
Leur souffle puissant peut atteindre plusieurs mètres de hauteur, produisant un bruit distinctif.
Les sauts hors de l’eau, ou « breaching », sont spectaculaires. L’orque peut s’élever jusqu’à 5 mètres au-dessus de la surface.
Ces acrobaties servent à la communication, à la chasse ou au jeu. Les différents types de sauts (latéral, arrière) témoignent de la vigueur et de la santé de l’animal.
ASTUCE 4 : ÉCOUTER LES VOCALISATIONS UNIQUES
Les orques sont reconnues pour leur riche répertoire acoustique, essentiel à leur communication et à leur chasse.
Leurs vocalisations se divisent en trois catégories principales : les clics, les sifflements et les cris. Les clics, brefs et répétitifs, servent principalement à l’écholocation pour naviguer et localiser les proies.
Les sifflements, plus mélodieux et de plus longue durée, jouent un rôle crucial dans la communication sociale au sein du groupe. Les cris, quant à eux, sont des sons complexes et puissants utilisés pour la communication à longue distance.
Chaque pod d’orques possède son propre « dialecte », un ensemble unique de vocalisations transmis de génération en génération.
Cette particularité linguistique permet de distinguer les pods résidents, qui ont des territoires fixes et se nourrissent principalement de poissons, des pods transitoires, qui ont des territoires plus vastes et chassent généralement des mammifères marins.
Les pods résidents ont tendance à être plus vocaux, utilisant un large éventail de cris et de sifflements, tandis que les transitoires sont généralement plus silencieux pour éviter d’alerter leurs proies.
ASTUCE 5 : IDENTIFIER LE CONTEXTE GÉOGRAPHIQUE ET SAISONNIER
Les orques sont présentes dans tous les océans du monde, mais leur distribution n’est pas uniforme.
On les trouve plus fréquemment dans les eaux froides des régions polaires et tempérées, bien qu’elles puissent également être observées dans les zones tropicales et subtropicales.
Certaines populations sont résidentes, comme celles du Pacifique Nord-Est, tandis que d’autres sont nomades, parcourant de vastes étendues océaniques.
Les périodes d’observation optimales varient selon les régions.
Dans l’Atlantique Nord, la meilleure période s’étend généralement de mai à septembre, coïncidant avec la migration des harengs.
En Norvège, les fjords de Tysfjord et Lofoten accueillent de nombreuses orques entre octobre et janvier.
Dans le Pacifique Nord, autour de l’île de Vancouver, les observations sont possibles toute l’année, avec un pic d’activité de mai à octobre.
En Méditerranée, bien que plus rares, des observations sont rapportées principalement au printemps et en été. Dans l’hémisphère sud, la Patagonie offre des opportunités d’observation d’octobre à avril, notamment autour de la péninsule Valdés.