Les câbles sous-marins, nerfs de notre monde connecté, perturbent la vie des orques. Ces géants des mers, dont l’écholocation est leur sixième sens, font face à un défi inattendu.
On estime que ces câbles réduisent de 20% la présence de poissons dans certaines zones, affectant directement la survie des orques.
Decouvrons les 5 façons dont cette technologie menace les populations d’orques.
1 – Les câbles crées des INTERFÉRENCES AVEC L’ÉCHOLOCATION des orques
Les câbles sous-marins, piliers de notre connectivité mondiale, ne sont pas sans conséquence pour la vie marine. Les orques, ces prédateurs marins emblématiques, se trouvent particulièrement affectés par leur présence.
L’écholocation, véritable sixième sens de ces cétacés, est mise à rude épreuve par les champs électromagnétiques émis par ces infrastructures.
Les signaux utilisés par les orques pour se repérer et chasser sont potentiellement brouillés par ces émissions artificielles.
Cette perturbation subtile mais significative oblige ces prédateurs marins à s’adapter.
Face à ces défis, les orques font preuve d’une remarquable capacité d’adaptation. Certains groupes ont été observés en train de modifier leurs techniques de chasse, privilégiant la chasse en surface plutôt que les plongées profondes à proximité des câbles.
D’autres semblent avoir développé une sensibilité accrue, compensant les interférences par une utilisation plus intensive de leur écholocation.
« Les sons émis lors de la pose ou de la réparation des câbles peuvent atteindre 180 décibels sous l’eau. À titre de comparaison, c’est l’équivalent du décollage d’un avion pour l’oreille humaine. »
2 – Des routes migratoires modifiées
L’impact des câbles sous-marins sur les déplacements des orques ne se limite pas à leur chasse quotidienne. Les grands voyages migratoires de ces animaux, essentiels à leur cycle de vie, sont également affectés.
• Des chercheurs de l’IFREMER ont constaté que certains groupes d’orques évitent désormais systématiquement les zones à forte concentration de câbles, même si celles-ci se trouvent sur leurs routes traditionnelles.
• Ces détours peuvent représenter des centaines de kilomètres supplémentaires, augmentant la dépense énergétique et modifiant l’accès aux ressources alimentaires saisonnières.
• Dans le détroit de Gibraltar, point de passage crucial, on a observé une baisse de 30% du nombre d’orques transitant par la zone depuis l’installation de nouveaux câbles en 2020.
Ces changements de routes ne sont pas anodins. Ils perturbent des schémas de déplacement établis depuis des générations et peuvent avoir des répercussions sur l’ensemble de l’écosystème marin.
Les zones d’alimentation habituelles, parfois délaissées, voient leur équilibre modifié, tandis que de nouvelles aires sont exploitées de manière plus intensive.
3 – PERTURBATIONS ACOUSTIQUES LORS DE L’INSTALLATION ET DE LA MAINTENANCE des cables
Si la présence permanente des câbles pose déjà problème, les phases d’installation et de maintenance sont particulièrement critiques pour les orques. Le bruit généré lors de ces opérations est une véritable pollution sonore sous-marine.
Les sons émis lors de la pose ou de la réparation des câbles peuvent atteindre 180 décibels sous l’eau. À titre de comparaison, c’est l’équivalent du décollage d’un avion pour l’oreille humaine.
Pour les orques, dont l’ouïe est bien plus sensible, l’impact est considérable. On observe des comportements de stress, des fuites précipitées et parfois même des échouages dans les jours suivant ces interventions.
La communication entre les membres d’un même groupe, essentielle à la cohésion sociale des orques, est également perturbée.
Les vocalisations complexes utilisées par ces animaux sont masquées par le bruit des opérations, pouvant conduire à une désorganisation temporaire du groupe.
À long terme, ces perturbations répétées peuvent modifier durablement le comportement des orques.
4 – RISQUES D’ENCHEVÊTREMENT
Les câbles sous-marins, bien qu’essentiels à notre monde connecté, peuvent devenir de véritables pièges pour les orques.
Lorsqu’ils sont mal entretenus ou endommagés, ces cordons de la mer moderne se transforment en obstacles potentiellement mortels pour ces cétacés majestueux.
Les techniques de chasse en profondeur des orques sont particulièrement affectées. Ces prédateurs, connus pour plonger jusqu’à 1000 mètres à la recherche de proies, doivent désormais redoubler de prudence.
On observe une modification des comportements de plongée :
• Des descentes plus lentes et contrôlées
• Une réduction de la durée des plongées profondes
• Une préférence pour la chasse en eaux moins profondes dans les zones à risque
Cette vigilance accrue lors des plongées profondes a un coût énergétique non négligeable pour les orques.
Elles doivent consacrer plus d’efforts à la navigation et moins à la chasse elle-même, ce qui peut impacter leur efficacité prédatrice et, à terme, leur condition physique.
5 – ALTÉRATION DE L’HABITAT DES PROIES : 20% de poissons en moins a cause des câbles sous-marin
L’impact des câbles sous-marins sur les orques ne se limite pas aux effets directs. En modifiant localement les écosystèmes benthiques, ces installations bouleversent la chaîne alimentaire dont dépendent ces prédateurs.
Le long des tracés de câbles, on constate des changements subtils mais significatifs :
• L’émission de chaleur par les câbles peut modifier la température du sédiment sur plusieurs mètres
• Les champs électromagnétiques perturbent le comportement de certaines espèces benthiques
• La présence physique du câble crée de nouveaux micro-habitats
Ces altérations, même mineures, ont des répercussions sur toute la chaîne trophique.
Pour les orques, ces changements se traduisent par une modification de la disponibilité et de la distribution de leurs proies.
Les zones traditionnellement riches en ressources peuvent s’appauvrir, obligeant ces prédateurs à adapter leurs stratégies de recherche de nourriture.
On observe ainsi de nouvelles dynamiques chez les populations d’orques :
• Élargissement des zones de chasse
• Diversification du régime alimentaire
• Augmentation du temps consacré à la recherche de proies
Ces adaptations témoignent de la remarquable plasticité comportementale des orques.
Néanmoins, elles impliquent aussi une dépense énergétique accrue et potentiellement un stress nutritionnel pour certains individus ou groupes moins adaptables.