Ces orques piégées en France depuis 4 mois que personne ne parvient à sauver

Depuis janvier, deux orques tournent en rond dans des bassins à l’abandon sur la Côte d’Azur. Le parc Marineland d’Antibes a fermé ses portes, mais Wikie et Keijo sont toujours là. Prisonniers d’un lieu déserté, privés de stimulation, ils attendent leur sort pendant que les négociations piétinent.

Ce drame invisible, à quelques kilomètres de Cannes, révèle l’absurdité de la captivité et l’impuissance des institutions face à un enjeu éthique majeur. Le cas de ces orques suscite une émotion grandissante… mais aucune solution concrète ne leur a encore été offerte.

Deux orques abandonnées dans un parc déserté en France

Wikie et Keijo, les derniers orques captifs de France

Wikie, 23 ans, et son fils Keijo, 11 ans, sont les deux derniers orques captifs en France. Ils vivent toujours à Marineland Antibes, un parc marin fermé au public depuis le 5 janvier 2025. Depuis cette date, le parc n’accueille plus de visiteurs, mais les cétacés n’ont pas été déplacés. Les images aériennes diffusées par l’association TideBreakers montrent les deux orques nageant sans but, dans des bassins délabrés, couverts d’algues, au cœur de ce qui ressemble désormais à un parc fantôme.

Des conditions de vie critiques pour des animaux intelligents

Selon les défenseurs de la cause animale, la situation devient critique. Les bassins se dégradent. Le personnel réduit au minimum assure les soins de base : alimentation, nettoyage sommaire… mais aucune stimulation cognitive, aucun enrichissement, aucune activité digne des besoins d’un animal aussi intelligent qu’une orque. Ces mammifères marins, très sociaux, habitués à parcourir des centaines de kilomètres par jour à l’état sauvage, sont désormais enfermés dans des cuves bétonnées sans perspective.

Une urgence signalée mais ignorée

L’association TideBreakers, par la voix de sa cofondatrice Marketa Schusterova, alerte : « Ce sont les deux dernières orques en captivité en France. Elles doivent être déplacées de toute urgence. » Mais leur sort semble suspendu à des tractations administratives et diplomatiques complexes.

🧠 À retenir
Wikie et Keijo sont enfermés depuis plus de quatre mois dans un parc fermé au public. Leurs conditions de vie se détériorent, sans solution concrète en vue. La situation choque, mais reste bloquée.

Pourquoi personne n’arrive à les transférer

Une loi française qui interdit les spectacles… mais pas la captivité

La fermeture de Marineland Antibes découle de la loi votée en 2021 en France, interdisant les spectacles mettant en scène des cétacés captifs. Cette loi, saluée à l’époque comme un progrès éthique, n’a pas prévu de solution de relogement immédiate pour les animaux. Résultat : les orques et les douze dauphins du parc se retrouvent sans public… mais toujours enfermés.

Des refuges refusés ou inadaptés

Plusieurs options ont été envisagées : un zoo marin au Japon, un sanctuaire à Tenerife (dans les îles Canaries), ou encore le Whale Sanctuary Project en Nouvelle-Écosse, au Canada. Mais toutes ces pistes ont été rejetées. Le sanctuaire espagnol est déjà saturé avec quatre orques, dont un nouveau-né. Le Japon a été écarté par les autorités françaises. Reste l’option canadienne, qui semble la plus crédible, mais les démarches prennent du temps… trop de temps pour les défenseurs des animaux.

Des orques nées en captivité, inaptes à la vie sauvage

Il faut rappeler que Wikie et Keijo sont tous deux nés en captivité. Ils n’ont jamais connu l’océan, n’ont pas les compétences pour chasser, ni pour survivre seuls en milieu naturel. Un retour à la mer serait synonyme de mort. Il leur faut un refuge marin semi-naturel, capable de répondre à leurs besoins physiologiques et cognitifs, tout en garantissant leur sécurité.

🧠 À retenir
L’État français interdit les spectacles avec cétacés, mais aucune structure n’a été prévue pour les reloger. Les rares sanctuaires disponibles sont refusés ou inadaptés, et les démarches se heurtent à l’inertie administrative.

Ce que révèle cette affaire sur la captivité des cétacés

Un scandale silencieux sur la Côte d’Azur

À seulement 45 kilomètres de Monaco, à deux pas des plages bondées de la Côte d’Azur, ce drame se joue dans l’indifférence quasi-générale. Peu de médias relaient l’affaire. Pourtant, les vidéos sont glaçantes : deux orques tournant en rond, dans des bassins sans vie, dans l’attente d’un transfert hypothétique. Ce contraste entre le décor de carte postale et la réalité crue du parc marin abandonné crée un choc émotionnel puissant.

Une remise en question de la captivité animale

L’histoire de Wikie et Keijo interroge profondément : peut-on encore justifier la captivité d’animaux aussi évolués pour le divertissement humain ? Si même leur relogement s’avère impossible, malgré les lois et les mobilisations, que penser des centaines de dauphins, otaries ou bélugas enfermés ailleurs ? La captivité, même sans spectacle, demeure une forme de souffrance imposée.

L’appel à une vraie transition vers les sanctuaires

Le cas Marineland pourrait devenir un tournant symbolique. Il montre que les parcs marins ne peuvent plus exister sans une vision claire de l’après-captivité. Des sanctuaires existent, des experts aussi. Ce qui manque ? La volonté politique. La France pourrait faire de Wikie et Keijo les ambassadeurs d’une nouvelle ère, celle de la réparation, de la compassion, de la responsabilité.

🧠 À retenir
L’histoire de ces orques révèle l’impasse des politiques actuelles sur la captivité animale. Sans solution rapide, le scandale éthique pourrait grandir… et marquer un tournant dans l’opinion publique.Ce sujet vous intrigue ? Le reportage complet est disponible ici : https://www.ndtv.com/world-news/marineland-antibes-killer-whales-trapped-in-abandoned-french-marine-park-4-months-after-closure-8494243

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