Cette femme a vidé les économies d’un jeune vulnérable… pour une raison glaçante

Jenny Taggart, une mère de famille britannique de 44 ans, a profité de la vulnérabilité d’un jeune homme de 18 ans au cœur de la pandémie de Covid. Sous prétexte que son propre fils était menacé par des usuriers, elle lui a soutiré plus de 86 000 livres sterling (environ 100 000 euros).

Derrière cette escroquerie se cache un mécanisme émotionnel redoutable, savamment entretenu pendant des mois. Une histoire glaçante qui soulève des questions sur la solitude des jeunes adultes et la facilité avec laquelle certains manipulateurs peuvent exploiter leur fragilité.

Une emprise installée pendant le confinement

Jenny Taggart a commencé à approcher la victime en septembre 2020, au moment où de nombreux jeunes souffraient d’isolement en raison du confinement. Elle a établi une relation de confiance avec lui, se présentant comme une mère de famille inquiète dans une situation désespérée.

Peu à peu, elle tisse autour du jeune homme une toile émotionnelle en lui racontant que son fils est la cible de dangereux usuriers, prêts à s’en prendre physiquement à lui s’ils ne récupèrent pas leur argent. Face à cette pression dramatique, le jeune s’est senti obligé d’aider.

Il commence alors à effectuer des virements, d’abord ponctuels, puis réguliers. Ce n’est que plus tard qu’il découvrira que le fils de Taggart ne faisait face à aucune menace, et que toute cette détresse avait été fabriquée de toutes pièces.

Une manipulation psychologique de long terme

Pendant plusieurs mois, Jenny Taggart a maintenu son récit mensonger sans faille. Elle actualise sans cesse le scénario de danger en inventant de nouvelles demandes d’argent, supposément pour “protéger son fils”. Elle exploite l’empathie naturelle du jeune homme pour entretenir la spirale.

Ce mécanisme est courant dans les arnaques affectives : on amène la victime à adopter un rôle de sauveur, en l’isolant et en l’investissant émotionnellement dans un drame fictif.

En parallèle, la femme gaspille l’argent sur des dépenses personnelles : ventes en ligne, projets familiaux, plaisirs égoïstes. Aucun des montants ne sera utilisé pour quoi que ce soit en lien avec un prétendu danger.

🧠 À retenir – Cette affaire montre à quel point certaines victimes, isolées et en quête de lien, peuvent devenir les cibles parfaites d’arnaques émotionnelles, même sans appât du gain. Une emprise peut s’installer sans cris ni violence, simplement par l’instrumentalisation d’un récit de détresse.

Un verdict lourd et un traumatisme durable

Lorsque la fraude a été révélée, le choc a été aussi brutal qu’humiliant pour la victime. Non seulement il découvre avoir été manipulé sur la base du mensonge, mais il se retrouve également ruiné.

Le tribunal de Chelmsford a condamné Jenny Taggart à 3 ans et 9 mois de prison ferme. Le juge a souligné la cruauté du stratagème, insistant sur la préméditation et la persistance de l’escroquerie.

Selon le procureur, la jeune victime reste profondément marquée : il a perdu confiance en lui, a développé des troubles anxieux et peine à reconstruire une vie normale. Dans ses mots, “ce n’est pas seulement son argent qui a été volé, mais sa capacité à faire confiance”.

Le piège invisible des faux récits

Dans cette affaire, ce qui frappe le plus est l’absence de violence physique ou de menace directe. Tout s’est joué dans le registre émotionnel. Une arnaque à visage humain, orchestrée avec calme et constance.

Des cas similaires apparaissent régulièrement dans les tribunaux d’Europe et du Canada francophone, où des manipulateurs profitent de la pandémie pour infiltrer des vies fragiles. Les jeunes adultes sortant de l’adolescence sont particulièrement vulnérables, car souvent seuls face à leurs émotions et à la gestion financière.

Il devient essentiel de sensibiliser à ces formes d’emprise modernes, plus subtiles que les escroqueries classiques. Elles passent par la compassion, la mise en scène et la personnalisation du discours. Ce ne sont pas des escrocs de rue, mais des conteurs toxiques.

📝 Cet article est inspiré de la publication originale :
‘Cruel’ woman who stole £86,000 from vulnerable 18-year-old by lying that her son was being targeted by loan sharks is jailed

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