On pense souvent que les attaques de requins sont monnaie courante… Pourtant, les statistiques racontent une tout autre histoire. Derrière chaque titre choc, la réalité de ces rencontres maritimes est bien plus complexe – et parfois inattendue.
Mais certaines zones dans le monde attirent plus que d’autres ces géants des mers, notamment les grands requins blancs. Faut-il s’inquiéter avant de partir en vacances cet été ? Voici ce que disent les chiffres – et ce que vous pouvez faire.
Une réalité bien différente de l’image véhiculée
Les grands requins blancs fascinent autant qu’ils effraient. Largement popularisés par le cinéma et les médias, ils incarnent pour beaucoup le danger ultime de l’océan. Et pourtant, dans les faits, ces attaques restent extrêmement rares.
En 2024, seulement 47 morsures non provoquées ont été enregistrées dans le monde selon le International Shark Attack File – ce qui en fait le nombre le plus bas depuis près de 30 ans. Parmi elles, seulement 3 impliquaient un grand requin blanc et ont été fatales.
Le reste concernait d’autres espèces comme les requins pointe noire ou les requins-marteaux, souvent moins dangereux. Aux États-Unis, pays le plus touché par ces incidents, aucun décès n’a été signalé malgré 28 morsures recensées. La Floride concentrait à elle seule la moitié de ces cas, principalement causés par des accidents mineurs lors de baignades ou de surf.
Où les grands blancs ont réellement frappé en 2024
Les seules attaques mortelles imputées à des grands requins blancs en 2024 ont été recensées dans des zones bien précises de l’hémisphère sud.
En mai, un surfeur a été mortellement mordu à Streaky Bay, en Australie-Méridionale, une zone déjà connue pour sa population de grands requins blancs. En octobre, un plongeur a subi le même sort à Port MacDonnell, dans la même région. Et en novembre, un homme pêchant des coquillages aux îles Chatham, en Nouvelle-Zélande, n’a pas survécu à une attaque survenue presque immédiatement après son entrée dans l’eau.
Ce qui relie ces trois cas ? Des conditions précises souvent propices à de telles rencontres : immersion solo, zones riches en proies (phoques, poissons), et absence de surveillance immédiate.
🧠 À retenir – Malgré leur image terrifiante, les grands requins blancs ne sont impliqués que dans une infime partie des attaques. Mais lorsqu’ils s’en prennent à un humain, les conséquences sont tragiques, en raison de leur puissance phénoménale.
Les plages ferment-elles véritablement après une attaque ?
Le traitement post-attaque varie grandement selon la localisation et les politiques de gestion du risque en vigueur. En Australie-Méridionale, les plages situées à proximité immédiate des attaques ont été temporairement fermées, faisant l’objet de patrouilles aériennes et de notifications aux communautés locales.
Certaines plages ont rouvert sous 48 heures, d’autres après plusieurs jours. Les autorités locales ont misé sur la prévention en alertant la population sur les risques en période de présence connue de requins.
En Nouvelle-Zélande, les îles Chatham ne disposant pas de procédure formelle de fermeture, les responsables locaux ont suspendu les activités de plongée et relayé l’information aux pêcheurs et habitants côtiers.
Aux États-Unis, bien que 28 morsures aient été recensées en 2024, aucune plage n’a été fermée de manière durable. Certaines comme San Clemente (Californie) ont été fermées préventivement 24 heures après la détection d’un comportement « agressif » d’un squale. Mais ces mesures sont largement temporaires et liées davantage à des observations qu’à des incidents critiques.
Comment éviter une mauvaise rencontre avec un requin blanc
Les requins ne chassent pas les humains. La plupart des accidents sont dus à des erreurs d’identification dans des conditions de faible visibilité ou à proximité de zones de chasse.
Pour maximiser votre sécurité en bord de mer, voici quelques réflexes simples mais essentiels :
– Préférez les heures bien ensoleillées pour vous baigner : à l’aube ou au crépuscule, les risques d’interaction augmentent car les requins chassent activement.
– Évitez les zones fréquentées par les phoques ou les lions de mer. Si vous en apercevez, changez d’endroit.
– Ne nagez jamais seul. La présence d’un groupe suffit souvent à écarter les requins.
– Consultez les avertissements locaux : affiches, drapeaux ou applications sont vos meilleurs alliés contre l’imprévu.
– Utilisez des outils de suivi des requins tels que les applications Sharktivity ou OCEARCH. Bien qu’imparfaits, ils donnent une idée des zones à éviter.
En Europe, particulièrement dans le bassin méditerranéen, les observations de grands blancs sont exceptionnelles, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas rester vigilant. En France, le requin pèlerin – pacifique – est parfois confondu avec un grand blanc, ce qui déclenche des alertes injustifiées.
📝 Cet article est inspiré de la publication originale : These Beaches Had the Most Great White Shark Attacks Last Year: Plan Your Travels Accordingly