Voici ce que cachent les requins les plus petits du monde

Quand on pense aux requins, ce sont les gigantesques mâchoires du grand requin blanc ou du mégalodon préhistorique qui nous viennent à l’esprit. Pourtant, certains de ces prédateurs sont si petits qu’ils tiennent dans la paume d’une main humaine.

Véritables bijoux biologiques, ces micro-requins vivent dans les profondeurs obscures de nos océans. Ils brillent, se camouflent dans l’eau grâce à la lumière et détiennent des secrets que même les scientifiques commencent à peine à comprendre.

Un requin qui brille dans le noir… et tient dans une poche

Découvert dans le golfe du Mexique, le requin de poche américain (Mollisquama mississippiensis) ressemble plus à une créature fantaisiste qu’à un véritable prédateur. Pourtant, ce mini-requin bioluminescent est bien réel.

Il mesure à peine 14 centimètres, soit plus petit qu’un smartphone. Une particularité remarquable de ce requin est sa capacité à produire de la lumière grâce à des glandes lumineuses situées près de ses branchies – une adaptation mystérieuse qui pourrait servir à se camoufler, attirer des proies ou communiquer.

Seuls deux spécimens du genre « requin de poche » ont été découverts dans l’histoire de la biologie marine. Cela en dit long sur leur rareté. Officiellement reconnu seulement en 2019, ce petit carnivore montre à quel point les profondeurs sous-marines restent encore largement inexplorées.

Le plus petit requin au monde vit près de la Colombie

Le titre du plus petit requin au monde, selon le Guinness Book, revient au requin-lanterne nain (Etmopterus perryi). Mâles et femelles mesurent respectivement 16 cm et 19 cm, à l’âge adulte, ce qui en fait le plus petit requin officiellement validé par la science.

Comme d’autres membres de la famille des lanternsharks, ce minuscule prédateur des abysses présente une bioluminescence naturelle. En d’autres termes, il brille dans l’obscurité, particulièrement sur le ventre et les nageoires. Ces organes lumineux lui permettent de se dissimuler dans les zones peu éclairées, créant une silhouette presque invisible vue d’en dessous.

Originaire des côtes profondes de Colombie et du Venezuela, ce requin est extrêmement rare. Il vit entre 200 et 600 mètres de profondeur et n’est presque jamais capturé. Sa discrétion est sa meilleure protection contre les impacts de la pêche intensive, même si le danger du bycatch (prise accidentelle) demeure.

🧠 À retenir – Contrairement aux idées reçues, tous les requins ne sont pas des géants des mers. Certains sont minuscules, brillants dans le noir, et offrent un aperçu fascinant de l’évolution des espèces en milieu extrême.

L’ancien détenteur du titre : le requin pygmée épineux

Avant la découverte du requin-lanterne nain, c’est le requin pygmée épineux (Squaliolus laticaudus) qui détenait la palme de la plus petite espèce connue. Ce microrequin vit à des profondeurs allant jusqu’à 1 800 mètres, dans l’Atlantique, l’Indien et le Pacifique.

Les femelles adultes atteignent environ 20 cm de long, et les mâles légèrement moins. Bien que principalement profond, ce requin remonte parfois à des profondeurs moins extrêmes pour se nourrir. Comme ses cousins lumineux, il utilise également la bioluminescence pour tromper prédateurs ou attirera sa proie.

L’un des aspects les plus intrigants de cette espèce est sa méthode de reproduction : le requin pygmée épineux donne naissance à de petits jeunes vivants – souvent 3 à 5 par portée – d’à peine 8 centimètres à la naissance. Une prouesse fascinante pour une créature si minuscule vivant dans des conditions extrêmes.

D’autres espèces minuscules aux capacités surprenantes

Outre ces trois espèces vedettes, il existe plusieurs autres mini-requins tout aussi étonnants.

Le requin-chat pygmée (Eridacnis radcliffei) vit dans l’océan Indien, particulièrement autour de l’Inde et du Yémen. Il ne dépasse pas 22 cm de long à l’âge adulte. Malgré leur taille, ces requins vivent entre 200 et 2500 mètres de profondeur et se reproduisent localement, selon les écosystèmes disponibles.

Autre espèce intrigante : le requin-lanterne africain (Etmopterus polli). Originaire des côtes ouest-africaines, il vit entre 1 000 et 3 000 mètres de profondeur. Sa bioluminescence bleue l’aide à se confondre avec les rayons de lumière filtrant depuis la surface, rendant sa silhouette indétectable.

Mentionnons aussi le requin-lanterne vert (Etmopterus virens), qui mesure jusqu’à 26 cm pour les plus gros individus. Il est connu pour attaquer en groupe des proies beaucoup plus grandes que lui, comme des calmars géants, étirant ses mâchoires pour engloutir des morceaux étonnamment gros.

Enfin, certains de ces requins comme le requin fantôme du Panama pondent des œufs – un comportement rare chez les requins de là famille des scyliorhinidés. À ce jour, leur cycle reproductif reste largement un mystère.

📝 Cet article est inspiré de la publication originale :
World’s Smallest Shark is Only 5.5 Inches: 9 Tiniest Sharks Swimming in the Oceans Today

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Avec le code PASSION ORQUE - 20% sur votre Commande

X