Son nom évoque des biscuits… mais son mode de chasse glace le sang. Le requin-cyclique, aussi appelé cookiecutter shark, ne mesure que 50 cm mais attaque des géants marins comme les dauphins ou les baleines.
Grâce à sa morsure circulaire unique, ce prédateur des abysses laisse des traces nettes et effrayantes sur ses proies. Plongeons dans l’univers méconnu de ce requin pas comme les autres.
Un petit requin qui fait de gros dégâts
Contrairement à l’image que l’on se fait souvent des requins, massifs et redoutables, le cookiecutter shark surprend par sa taille modeste. Les spécimens atteignent rarement plus de 55 cm, soit la longueur d’un avant-bras adulte. Pourtant, leur impact marin est démesuré.
Avec une peau brun-gris sombre, il se fond parfaitement dans les profondeurs océaniques. C’est une véritable ombre furtive, taillée pour l’attaque surprise. Cette discrétion agit à double titre : le protège des prédateurs plus gros, mais lui permet aussi d’approcher ses cibles sans éveiller le moindre soupçon.
Il ne chasse pas à la manière classique des grands requins. Lui préfère “grignoter” en finesse : un morceau de chair soigneusement extrait, rond comme une pièce de monnaie. D’où son nom anglais : cookiecutter, le « découpe-biscuits ».
Un mode de vie mystérieux dans les sombres profondeurs
Le requin-cyclique fréquente principalement les eaux tropicales et subtropicales du monde entier. On le retrouve aussi bien dans l’océan Pacifique que dans l’Atlantique ou autour du golfe du Mexique, avec une concentration souvent observée au large de l’Amérique du Sud.
Il vit entre deux eaux, généralement entre 200 et 2 000 mètres de profondeur. Comme beaucoup d’habitants des abîmes, il remonte vers la surface la nuit, probablement pour profiter de proies plus abondantes à ces hauteurs. Cette migration verticale est fréquente chez les espèces abyssales.
La nuit venue, il rôde dans le noir total. Et il a une arme secrète : la bioluminescence. Sa peau peut produire de la lumière, un camouflage actif qui le rend presque invisible vu d’en dessous. Cela intrigue les scientifiques : il pourrait simuler la lumière du ciel pour tromper ses proies – un mirage vivant.
🧠 À retenir – Ce petit requin méconnu vit dans l’obscurité à des profondeurs abyssales, utilise la lumière comme camouflage, et parvient à attaquer des cibles bien plus imposantes que lui.
Zoom sur une mâchoire… chirurgicale
Le secret le plus fascinant du cookiecutter shark réside dans sa bouche. Il ne possède pas une, mais deux rangées de dents bien distinctes, chacune ayant un rôle spécifique.
Sur la mâchoire supérieure, les dents sont petites et crochues. Elles servent à agripper fermement la peau de la victime. Mais ce sont celles du bas qui impressionnent : longues, triangulaires, parfaitement alignées pour exciser un disque de chair. Le requin plante ses dents hautes, pivote sur lui-même, et ressort avec un « cookie » de chair — net, impeccable, circulaire.
Le résultat ? Des marques souvent aperçues sur des baleines, des dauphins ou même des sous-marins immergés. Oui, certains équipements militaires ont été retrouvés criblés de cercles parfaits laissés par ces mini-requins des abysses.
Ce comportement est unique dans le monde animal : aucun autre prédateur marin ne se nourrit en découpant de la chair de cette façon aussi méthodique.
Des attaques étonnantes sur des géants des mers
Son style de chasse varie en fonction de la taille de la proie. Contre de petits poissons ou des calmars, il agit comme un requin normal : attaque rapide, morsure directe. Mais face à des créatures bien plus massives, il adopte une stratégie quasi parasitaire.
Il se fixe à la peau de la victime avec ses dents supérieures, puis fait pivoter son corps grâce à ses mâchoires inférieures pour arracher un morceau rond de chair. C’est rapide, précis… et rarement mortel sur le coup. Ce type de blessure laisse un cratère circulaire très reconnaissable.
Dauphins, cachalots, thons et même des requins plus grands finissent parfois affligés de ces marques bien visibles. Des photos de globicéphales ou de rorquals avec plusieurs entailles rondes alimentent les recherches actuelles.
Le cookiecutter shark n’est pas un prédateur classique, c’est un « mangeur de morceaux », un voleur de chair marquée.
📝 Cet article est inspiré de la publication originale :
Meet the Cookiecutter Shark, a Bizarre Predator With a Signature Circular Bite